Les premières heures d’un nouveau jour se dévoilent, des silhouettes se détachent dans le pénombre, le ballet des chauves-souris débute, la lumière de ma frontale m’indique le début du ruisseau, le son doux de l’eau berce encore mes rêves d’une nuit devenue lointaine.La suite du chemin se dessine entres rochers et fleurs au milles et une couleurs. Les premiers rayons illuminent la montagne, les sonnailles des vaches font écho au fond de la vallée. Je m’installe sur un caillou et attend l’aube avec impatience. L’air est très frais, je grelotte sur place, en attendant l’arrivée possible des cervidés. Un jeune cerf monte tranquillement, s’arrêtant quelques fois pour manger de l’herbe, où il y a encore des milliers de gouttes de rosée , témoin de la fraîcheur matinale. Il s’approche, il monte dans les hautes herbes, le temps est suspendu, il est à seulement quelques mètres de moi, l’émotion me gagne. Sa silhouette imposante se décline, tout doucement, il disparait, emportant avec lui mes souvenirs d’une présence magique.